Faut-il encore acheter ses véhicules de fonction en 2025 ?
- Lucas Crespo
- 9 oct.
- 4 min de lecture
En 2025, le modèle du véhicule de fonction connaît une véritable révolution. Jadis symbole de statut et d’attractivité, il devient aujourd’hui un centre de coût à surveiller de près. Entre inflation, nouvelles réglementations environnementales et transition vers l’électrique, de nombreuses entreprises s’interrogent : faut-il encore acheter ses véhicules de fonction, ou faut-il revoir complètement sa stratégie de flotte ?

Les véhicules de fonction face à la transition du marché automobile

Depuis plusieurs années, le marché automobile professionnel subit une transformation profonde.
L’électrification massive du parc, les pénuries de composants et la fiscalité liée aux émissions de CO₂ ont fait grimper les prix moyens des véhicules de fonction.
Les gestionnaires de flotte doivent désormais composer avec :
des délais de livraison rallongés,
des valeurs résiduelles imprévisibles,
et une législation plus stricte sur les motorisations thermiques.
Résultat : l’achat pur et simple, qui garantissait autrefois la stabilité du patrimoine automobile de l’entreprise, devient plus risqué. Le coût total de possession (TCO) d’un véhicule acheté n’est plus toujours compétitif face aux formules de location longue durée.
Acheter ou louer : comment choisir la bonne stratégie ?
Le dilemme est désormais stratégique. L’achat conserve certains avantages : il permet de disposer librement du véhicule, sans contraintes de restitution, et d’en amortir la valeur sur plusieurs exercices. C’est souvent le choix privilégié des entreprises qui conservent leurs véhicules longtemps et maîtrisent bien leur entretien.
Mais la location longue durée (LLD) s’impose progressivement comme le modèle dominant. Elle offre :
une meilleure prévisibilité budgétaire,
une réduction des risques liés à la revente,
et une adaptation plus rapide aux évolutions du marché (hybride, électrique, hydrogène).
Entre les deux, la location avec option d’achat (LOA) séduit par sa souplesse : elle permet de tester un modèle avant de l’intégrer durablement à la flotte.
En 2025, le critère clé n’est plus la possession, mais la flexibilité. Les entreprises recherchent des solutions ajustables, capables de suivre le rythme du changement technologique et réglementaire.
La montée des enjeux environnementaux et réglementaires

Les ZFE (zones à faibles émissions) s’étendent à la majorité des métropoles françaises, limitant l’accès des véhicules thermiques anciens.
Parallèlement, la fiscalité environnementale se durcit, et le malus au poids s’applique désormais à certains SUV de fonction.
Acheter un véhicule thermique neuf aujourd’hui revient souvent à s’exposer à une forte décote dès 2026 ou 2027.
À l’inverse, investir dans l’électrique peut sembler plus sûr, mais nécessite un suivi rigoureux des coûts d’installation de bornes, des aides disponibles et du profil d’utilisation réel des salariés.
Les entreprises optent donc pour des flottes hybrides ou électriques en leasing, leur permettant d’expérimenter progressivement sans immobiliser leur capital.
Ce modèle offre une agilité indispensable dans un environnement où les règles changent vite.
Optimiser le suivi des coûts et la gestion du parc
Quelle que soit la stratégie retenue, la clé reste la maîtrise des données.
Sans une vision claire du coût global, impossible d’arbitrer entre achat, LLD ou renouvellement anticipé.
C’est là qu’interviennent les solutions de gestion spécialisées.
Par exemple, un outil comme Pilote 6.0 permet aux gestionnaires de flotte d’analyser en temps réel les coûts liés à chaque véhicule : amortissement, entretien, énergie, fiscalité.
Grâce à ses tableaux de bord et à ses alertes automatisées, il devient possible d’identifier les véhicules les plus coûteux, d’ajuster les contrats de location et d’optimiser les périodes de renouvellement.
En pratique, ce suivi des indicateurs transforme la gestion de flotte en une discipline pilotée par la donnée, où chaque décision repose sur des chiffres et non sur des intuitions.
Vers un nouveau modèle de mobilité d’entreprise
Les politiques automobiles s’orientent désormais vers une logique de mobilité intégrée.
Plutôt que d’attribuer un véhicule de fonction individuel, certaines entreprises introduisent des solutions de car sharing, des crédits mobilité ou des cartes multimodales.
Ce changement culturel répond à plusieurs enjeux :
réduire les coûts fixes,
s’adapter aux nouveaux modes de travail (télétravail, coworking, déplacements ponctuels),
et répondre à la demande croissante de mobilité durable.
Le gestionnaire de flotte devient ainsi un architecte de la mobilité, capable d’orchestrer plusieurs leviers : véhicules mutualisés, abonnements électriques ou location ponctuelle.
Conclusion
Acheter ses véhicules de fonction en 2025 n’est pas une erreur, mais ce n’est plus une évidence. Ce choix doit être guidé par une analyse précise des coûts, des usages et de la stratégie environnementale de l’entreprise.
La tendance de fond est claire : la possession recule au profit de la flexibilité et de la donnée. Les entreprises qui réussiront seront celles capables d’anticiper, de suivre leurs indicateurs et d’adapter leur parc au fil du temps — grâce à des outils performants et une approche agile.
À retenir : en 2025, la vraie question n’est plus “acheter ou non”, mais “comment piloter intelligemment la mobilité de l’entreprise ?”